Le 24 juin 1948, à l’issue d’une longue
dégradation des relations entre les quatre occupants de l’Allemagne, l’Union
soviétique bloque les voies d’accès terrestre à Berlin-Ouest.
Après avoir hésité à passer en force avec des blindés pour
traverser la zone contrôlée par l'Union Soviétique, les autorités américaines
et britannique choisirent, le 25 juin 1948, de mettre en place d'un gigantesque pont aérien (qui durera 324
jours) pour ravitailler Berlin-Ouest.
Vivres, matériel et matières premières, à
savoir du blé, du charbon, un million et demi de tonnes en tout, de
l’essence et des médicaments seront ainsi acheminés.
Ceci sera possible grâce à
un système efficace : les trois couloirs aériens sont utilisés en sens
unique, les vols vers Berlin se faisant dans ceux situés au nord et au sud
tandis que celui du centre sert aux vols de retour. Chaque pilote n’a droit
qu’à une seule tentative d’atterrissage. S’il échoue, il doit revenir avec la
totalité de son chargement. Grâce à ce système, il sera possible de faire
atterrir un avion toutes les trois minutes en moyenne! Le stationnement au sol
dans Berlin-Ouest est réduit à une demi-heure.
Le 16 avril 1949,
les avions alliés peuvent atterrir au rythme d’un par minute,
et 12 840 tonnes sont transportées ce jour-là, ce qui
constitue un record.
Les colis vont du gros conteneur au paquet de
friandises avec parachute pour les petits Berlinois. L'idée de larguer des
friandises vient d'un pilote de l’US Air Force, Gail S. Halvorsen. Après
une de ses missions, il est revenu à Berlin et a discuté avec des enfants. En
partant, il a promis de revenir larguer des bonbons, ce qu'il a fait. Il a été
blâmé par sa hiérarchie pour la forme avant de recevoir l'ordre de continuer.
À la fin du blocus, les Alliés ont
effectué 278 228 vols et 2 110 480 tonnes de
fret ont été acheminées à Berlin-Ouest (68 %
decharbon et 23 % de nourriture). En tout, plus
de 8 000 tonnes de marchandises sont ainsi livrées chaque
jour en moyenne.
Les Berlinois pendant le blocus
Avec le blocus, Berlin-Ouest devient un symbole de
liberté pour l’Occident. Les Berlinois ne sont plus désormais perçus comme des
nazis, mais comme des victimes de la menace soviétique. Au début du blocus,
Berlin-Ouest comprend un peu plus de deux millions d’habitants dont il faut
assurer l’approvisionnement. Le blocus provoque une pénurie de vivres qui
oblige la population berlinoise à cultiver ses propres fruits et légumes comme
le montrent les photographies de l’époque. Le blocus oblige le gouvernement
militaire à prendre entièrement en charge le ravitaillement de Berlin-Ouest.
Les cartes de rationnement réapparaissent afin de permettre au nouveau système
de ravitaillement de répondre aux besoins de la population. Les Berlinois sont
approvisionnés par trois voies différentes : la production locale de ces
biens, le pont aérien et le marché noir. À l’arrivée de l’hiver, les
arbres de la cité sont coupés pour fournir du bois de chauffage aux habitants.
Certains fouillent les poubelles à la recherche d’un peu de nourriture.
Le manque d’électricité bouleverse l’économie de ce
secteur. Seuls les produits essentiels aux Berlinois sont fabriqués. Les autres
sont négligés. De ce fait, de nombreuses entreprises ferment. En décembre 1948,
plus de 40 000 personnes se retrouvent sans emploi, soit
seulement 4 % de la population active. Ce faible taux
de chômage a plusieurs explications. Les entreprises sont obligées
d’engager plus de travailleurs, l’énergie humaine compensant la perte de
l’énergie électrique. Souvent, les entrepreneurs préfèrent aussi engager un
surplus de travailleurs pour éviter leur exode vers la zone soviétique. Enfin,
la reconstruction de la ville n’est pas achevée et continue même pendant le
blocus.
Sur le plan de la santé publique, les difficiles
conditions de vie et l’hiver entraînent une sensibilité accrue de la population
aux différentes maladies. Les hôpitaux ne peuvent être chauffés correctement.
Le pont aérien n’empêche pas la pénurie de médicaments. Ainsi, de nombreuses
personnes hospitalisées sont envoyées dans des hôpitaux des zones
occidentales. Malgré tout, de nombreux civils berlinois meurent durant le
blocus à cause de la malnutrition et de la maladie, en particulier
la tuberculose.
Berlin-Ouest, vitrine du monde occidental
À la suite de cet épisode, la partie ouest de la ville, îlot
du « Monde libre » (selon la terminologie occidentale) au milieu d’un « Océan communiste », sera très vite promue comme vitrine du système
capitaliste et fut donc, à ce titre, massivement subventionnée par
le gouvernement de la RFA naissante, aide qui couvraient plus de la
moitié de son budget.
Ainsi, les entrepreneurs reçurent des aides considérables
comme la « prime Zitter », un prêt à 6% garantis, qui était censé
pallier le manque chronique de main-d’œuvre. Les salariés berlinois même
étaient choyés : une prime spécifique (le Berlinzuschlag) leur était
versée, récompensant leur fidélité à la ville.
Grâce à ces mesures, Berlin ne tarda pas à retrouver alors
le dynamisme qu'elle avait auparavant. Même si historiquement,
l’industrie a toujours eu un poids important dans l’économie locale et
notamment lors de la reconstruction et développement économique de la ville;
les sociétés de service laissèrent aussi leurs empreintes et devinrent
parmi les plus gros employeurs. Mais ce fut cependant la fonction
publique qui resta le premier pourvoyeur d’emploi.
Les chantiers de reconstruction donnèrent l’occasion à de
nombreux architectes de démontrer leur talent, tel : Le
Corbusier avec son Unité d’habitation qui fit construire en 1957
à Charlottenburg. Le Kurfürstendamm devint le nouvel épicentre
de vie ouest-berlinois : le Kaufhaus des Westens (le fameux
"KaDeWe"), le plus vaste des grand magasin d’Europe, qui se
trouve à proximité, fut rouvert dès 1950.
Berlin-Ouest se dota également de nouveaux équipements et
institutions de grande qualité : dès 1948 fut fondé l’université libre de
Berlin (qui deviendra bientôt la rivale de la vénérable université
Humboldt de Berlin-Est), ainsi que l’université technique de Berlin. Parmi
les autres projets significatifs qui virent le jour à l’Ouest durant cette
période, citons la rocade autoroutière, la Deutschlandhalle et
le Deutsche Oper Berlin.
Tiergarten
The Second
World War caused significant damage to the Tiergarten and it’s various cultural
elements. Many statues were destroyed or damaged; some of the statues still
need minor repair. After the war, the Tiergarten underwent a sudden, violent
change. Much of the wooded area was felled and turned to firewood due to the
shortage of coal, and the now empty fields were turned into temporary farmland
by order of the British occupational troops in the region; there were around
2,550 plots of land available for growing potatoes and vegetables. However,
these two factors caused the once great forest to nearly disappear; only 700
trees survived out of over 200,000 that once lined the parkway, the bodies of
water turned silty, every bridge was destroyed, the monuments lie on their
sides, badly damaged. Plans to fill the waterways with debris from the war were
also suggested, but were prevented by the head of the Berlin Central Office of
Environmental Planning, Reinhold Lingner.