lundi 10 septembre 2012


De l'histoire des naufragés des Auckland à l'île mystérieuse...


L'émission intégrale

François-Edouard Raynal est né en 1830 à Moissac en France. Il abandonne ses études à 14 ans en 1844. Il s’embarque alors comme mousse sur un trois-mâts puis à 19 ans devient régisseur d’une cotonnerie à l’île Maurice. Trois ans plus tard il décide partir en Australie dans l’espoir de faire fortune en se joignant aux chercheurs d’or. Après 12 ans dans un camp de mineur sans avoir réaliser ses rêves de fortune il prend la décision d’abandonner ses recherches. Avant de retourner en France, ses amis le persuadent de tenter une nouvelle aventure: aller sur l’île Campbell afin d’exploiter une hypothétique mine d’étain aurifère ou à défaut se lancer dans la chasse aux phoques. Il affrète donc une goelette: le Grafton accompagné d’un capitaine, d’un cuisinier et de deux matelots tous européens mais de nationalités différentes. Malheureusement, il ne trouve aucun gisement sur l’île ni de phoques! Sur la route du retour, dans la nuit du 2 au 3 janvier 1864, le bateau s'échoue sur l’île d’Auckland.
Durant 20 mois, les cinq naufragés survivent tant bien que mal sur cette île. Ils doivent se débrouiller et s’organiser pour éviter que l’anarchie et la sauvagerie ne s’installe. On découvre alors la capacité de François Édouard Raynal a survivre dans la nature : il fabrique du savon, une cabane, des vêtements, des outils en métal grâce à un four ... Après une attente désespéré, il décide de fabriquer une embarcation de fortune : la tâche n’est pas aisée. Le chantier terminé, le bateau ne peut contenir que trois personnes : deux personnes devront attendre sur l’île. La traversée est périlleuse car le bateau est précaire et le temps peu favorable, cinq jours après ils atteignent l’île de Stewart où il trouve des secours et les deux autres naufragés sont enfin récupérés. Retourné en France, François-Edouard Raynal publie son livre en 1870 et meurt en 1898 à Valence-d’Agen.

Un pont (aérien) qui sauve des vies


 
Le 24 juin 1948, à l’issue d’une longue dégradation des relations entre les quatre occupants de l’Allemagne, l’Union soviétique bloque les voies d’accès terrestre à Berlin-Ouest.

Après avoir hésité à passer en force avec des blindés pour traverser la zone contrôlée par l'Union Soviétique, les autorités américaines et britannique choisirent, le 25 juin 1948, de mettre en place d'un gigantesque pont aérien (qui durera 324 jours) pour ravitailler Berlin-Ouest. 

Vivres, matériel et matières premières, à savoir du blé, du charbon, un million et demi de tonnes en tout, de l’essence et des médicaments seront ainsi acheminés.

Ceci sera possible grâce à un système efficace : les trois couloirs aériens sont utilisés en sens unique, les vols vers Berlin se faisant dans ceux situés au nord et au sud tandis que celui du centre sert aux vols de retour. Chaque pilote n’a droit qu’à une seule tentative d’atterrissage. S’il échoue, il doit revenir avec la totalité de son chargement. Grâce à ce système, il sera possible de faire atterrir un avion toutes les trois minutes en moyenne! Le stationnement au sol dans Berlin-Ouest est réduit à une demi-heure. 

Le 16 avril 1949, les avions alliés peuvent atterrir au rythme d’un par minute, et 12 840 tonnes sont transportées ce jour-là, ce qui constitue un record.

Les colis vont du gros conteneur au paquet de friandises avec parachute pour les petits Berlinois. L'idée de larguer des friandises vient d'un pilote de l’US Air Force, Gail S. Halvorsen. Après une de ses missions, il est revenu à Berlin et a discuté avec des enfants. En partant, il a promis de revenir larguer des bonbons, ce qu'il a fait. Il a été blâmé par sa hiérarchie pour la forme avant de recevoir l'ordre de continuer.


À la fin du blocus, les Alliés ont effectué 278 228 vols et 2 110 480 tonnes de fret ont été acheminées à Berlin-Ouest (68 % decharbon et 23 % de nourriture). En tout, plus de 8 000 tonnes de marchandises sont ainsi livrées chaque jour en moyenne.


Les Berlinois pendant le blocus

Avec le blocus, Berlin-Ouest devient un symbole de liberté pour l’Occident. Les Berlinois ne sont plus désormais perçus comme des nazis, mais comme des victimes de la menace soviétique. Au début du blocus, Berlin-Ouest comprend un peu plus de deux millions d’habitants dont il faut assurer l’approvisionnement. Le blocus provoque une pénurie de vivres qui oblige la population berlinoise à cultiver ses propres fruits et légumes comme le montrent les photographies de l’époque. Le blocus oblige le gouvernement militaire à prendre entièrement en charge le ravitaillement de Berlin-Ouest. Les cartes de rationnement réapparaissent afin de permettre au nouveau système de ravitaillement de répondre aux besoins de la population. Les Berlinois sont approvisionnés par trois voies différentes : la production locale de ces biens, le pont aérien et le marché noir. À l’arrivée de l’hiver, les arbres de la cité sont coupés pour fournir du bois de chauffage aux habitants. Certains fouillent les poubelles à la recherche d’un peu de nourriture.
Le manque d’électricité bouleverse l’économie de ce secteur. Seuls les produits essentiels aux Berlinois sont fabriqués. Les autres sont négligés. De ce fait, de nombreuses entreprises ferment. En décembre 1948, plus de 40 000 personnes se retrouvent sans emploi, soit seulement 4 % de la population active. Ce faible taux de chômage a plusieurs explications. Les entreprises sont obligées d’engager plus de travailleurs, l’énergie humaine compensant la perte de l’énergie électrique. Souvent, les entrepreneurs préfèrent aussi engager un surplus de travailleurs pour éviter leur exode vers la zone soviétique. Enfin, la reconstruction de la ville n’est pas achevée et continue même pendant le blocus.
Sur le plan de la santé publique, les difficiles conditions de vie et l’hiver entraînent une sensibilité accrue de la population aux différentes maladies. Les hôpitaux ne peuvent être chauffés correctement. Le pont aérien n’empêche pas la pénurie de médicaments. Ainsi, de nombreuses personnes hospitalisées sont envoyées dans des hôpitaux des zones occidentales. Malgré tout, de nombreux civils berlinois meurent durant le blocus à cause de la malnutrition et de la maladie, en particulier la tuberculose.



Berlin-Ouest, vitrine du monde occidental

À la suite de cet épisode, la partie ouest de la ville, îlot du « Monde libre » (selon la terminologie occidentale) au milieu d’un   « Océan communiste », sera très vite promue comme vitrine du système capitaliste et fut donc, à ce titre, massivement subventionnée par le gouvernement de la RFA naissante, aide qui couvraient plus de la moitié de son budget.
Ainsi, les entrepreneurs reçurent des aides considérables comme la « prime Zitter », un prêt à 6% garantis, qui était censé pallier le manque chronique de main-d’œuvre. Les salariés berlinois même étaient choyés : une prime spécifique (le Berlinzuschlag) leur était versée, récompensant leur fidélité à la ville.
Grâce à ces mesures, Berlin ne tarda pas à retrouver alors le dynamisme qu'elle avait auparavant. Même si historiquement, l’industrie a toujours eu un poids important dans l’économie locale et notamment lors de la reconstruction et développement économique de la ville; les sociétés de service laissèrent aussi leurs empreintes et devinrent parmi les plus gros employeurs. Mais ce fut cependant la fonction publique qui resta le premier pourvoyeur d’emploi.
Les chantiers de reconstruction donnèrent l’occasion à de nombreux architectes de démontrer leur talent, tel : Le Corbusier avec son Unité d’habitation qui fit construire en 1957 à Charlottenburg. Le Kurfürstendamm devint le nouvel épicentre de vie ouest-berlinois : le Kaufhaus des Westens (le fameux "KaDeWe"), le plus vaste des grand magasin d’Europe, qui se trouve à proximité, fut rouvert dès 1950.
Berlin-Ouest se dota également de nouveaux équipements et institutions de grande qualité : dès 1948 fut fondé l’université libre de Berlin (qui deviendra bientôt la rivale de la vénérable université Humboldt de Berlin-Est), ainsi que l’université technique de Berlin. Parmi les autres projets significatifs qui virent le jour à l’Ouest durant cette période, citons la rocade autoroutière, la Deutschlandhalle et le Deutsche Oper Berlin.


 Tiergarten

The Second World War caused significant damage to the Tiergarten and it’s various cultural elements. Many statues were destroyed or damaged; some of the statues still need minor repair. After the war, the Tiergarten underwent a sudden, violent change. Much of the wooded area was felled and turned to firewood due to the shortage of coal, and the now empty fields were turned into temporary farmland by order of the British occupational troops in the region; there were around 2,550 plots of land available for growing potatoes and vegetables. However, these two factors caused the once great forest to nearly disappear; only 700 trees survived out of over 200,000 that once lined the parkway, the bodies of water turned silty, every bridge was destroyed, the monuments lie on their sides, badly damaged. Plans to fill the waterways with debris from the war were also suggested, but were prevented by the head of the Berlin Central Office of Environmental Planning, Reinhold Lingner.



jeudi 6 septembre 2012

Sous le pont Mirabeau coule la Seine


pont_mirabeau_1Article rédigé par Chantal une provinciale amoureuse de Paris.
De visite à Paris, empruntant le métro je décide de sortie à la station : Javel, pour aller au parc d’André Citroën. J’arrive sur un pont que je ne connaissais pas.


Je lis gravé dans la pierre son nom : Pont Mirabeau : 1893-1896. Et tout de suite ma mémoire se souvient de la première strophe de ce poème que j’ai appris il y a si longtemps. J’ai dû chercher la fin de ce poème de Guillaume Apollinaire.

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Sous le pont Mirabeau est un poème du recueil intitulé Alcools paru en 1913. Il fait allusion à sa rupture avec la femme qu’il aimait, la peintre Marie Laurencin.
Le poème est basé sur une grande métaphore, celle de l’eau qui passe et se renouvelle sous le pont. L’amour s’en va comme cette eau courante. . Le pont est donc un symbole du présent, l’eau revient du passé et part vers un futur, tandis que le narrateur dépourvu d’amour, n’y peut rien, il reste là face à son destin.
La vie lui parait alors longue « comme la vie est lente », « passent les jours et passent les semaines », « les jours s’en vont je demeure ».
Ceci donne à ce texte une puissance émotive que j’aime beaucoup.

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Même si ce poème est un peu triste, allez voir ce pont un jour de grand beau temps, il est magnifique avec ses deux piles représentant des bateaux. Celui près de la rive droite descend la Seine, tandis que celui de la rive gauche la remonte. Ces bateaux sont ornés de quatre statues allégoriques de Jean-Antoine Injalbert.
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Adresse : Pont Mirabeau – Paris 15
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